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Première étude nationale sur l’exposition des femmes enceintes aux polluants organiques (1)*.

Le cas des cosmétiques: une pollution industrielle, très souvent inconnue et (soigneusement) cachée.

 

           Avec un premier tome publié en 2016, révisé cette année et le second tome publié aujourd’hui, cette étude de l’INVS s’occupe des polluants environnementaux, notamment de ceux rencontrés par la femme enceinte. Dans cette étude on lit:

« …l’exposition prénatale à certains polluants de l’environnement, en particulier les polluants organiques, est soupçonnée d’avoir des répercussions sur la grossesse (prématurité, malformations congénitales, diminution du poids de naissance) ainsi que sur le développement et la santé ultérieure de l’enfant (atteintes du système reproducteur, du métabolisme, du développement psychomoteur et intellectuel et augmentation du risque de cancers)…  » (1)*.

Pour les cosmétiques industriels, sous une image réclamée naturelle, mais trompeuse et les chiffons rouges agités par l’industrie sur, par exemple, des produits naturels allergisants probables (2)*, en taisant soigneusement que ce sont les produits chimiques industriels qui eux même, par des réactions croisées, provoquent les allergies (3)*, ces pollutions ont envahit depuis un peu plus d’un siècle notre sphère biologique la plus intime.

Et l’utilisation d’une chimie industrielle synthétique auto-labellisée « verte » ne change malheureusement pas la donne. Pour les cosmétiques industriels, avec des produits naturels de départ mais chimiquement modifiés, avec des solvants toxiques toujours utilisés (4)*, des catalyseurs perturbateurs, des produits de réactions racémiques aux activités inconnues, des intermédiaires de synthèse non-éliminés, tous peut-être mieux rincés mais toujours présents, cette chimie appelée verte n’offre aucune garantie, sinon de façade.

De ce récent rapport, on pourra retenir cette phrase:

« L’imprégnation par les phtalates (4)* des femmes enceintes est une préoccupation de santé publique, compte tenu de l’exposition ubiquitaire à ces composés et de leurs effets potentiels sur le déroulement de la grossesse et sur la santé ultérieure de l’enfant,… »

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Références:

1- https://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Exposition-des-femmes-enceintes-aux-metaux-et-metalloides-Publication-du-tome-2-du-volet-perinatal-de-biosurveillance

http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2016/Impregnation-des-femmes-enceintes-par-les-polluants-de-l-environnement-en-France-en-2011-Tome-1-polluants-organiques

2- Liste de 26 allergènes CE établie suivant l’IFRA (!), une association industrielle d’Amérique du Nord, curieusement non-reconnue légalement en Europe par la Commission pour ses recommendations: http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/opinions_layman/perfume-allergies/en/figtableboxes/table-13-3.htm

3 Contact Dermatitis. 2017 Feb;76(2):81-88. doi: 10.1111/cod.12619. Epub 2016 Aug 24 (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27555055)

Int J Trichology. 2013 Jul;5(3):140-3. doi: 10.4103/0974-7753.125610.( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3927172/) ;

4- Di-isobutyl Phtalate (DiBP) – Reprotoxique 1B – Autorisé dans les cosmétiques (règlement CE n°1223/2009)

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Du chimique dans le « bio »

Parfois cette question nous est posée: pourquoi avoir adopté la charte Bio-Organics et non pas, par exemple, la certification « bio » d’entreprises comme Ecocert, Cosmébio ou du Bureau Véritas, des entités privées habilitées par la Cofrac en France pour l’attribution de leurs labels au niveau national?

Tout simplement car ces entreprises européennes (BDIH – Cosmebio – ECOCERT – ICEA – Soil…) ont établit un référentiel commun d’appellation « bio » qui, pour nous, est loin d’atteindre ce critère.

Pour comprendre notre choix et notre démarche, il suffit d’ouvrir à la page 21 le référentiel Ecocert concernant les cosmétiques (https://ecocert.app.box.com/v/Referentiel-Ecocert). Ce référentiel permet l’introduction de 5 % de produits chimiques de synthèse dans le produit cosmétique. Autrement dit, cela revient à attribuer un label « bio » à une véritable armoire de produits chimiques synthétiques.

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« Grenn-Washing ». Pour ces entreprises privées Européennes, les appellations communes s’accumulent (Cosmos, Cosmos-natural, Cosmos-organic, Cosmos-certified, mise en place de la nouvelle norme ISO 16128…), avec toujours cette même logique: il est possible d’appeler « bio » un produit naturel mélangé à des produits chimiques, voir de labelliser « bio » un produit préalablement certifié AB mais transformé ensuite chimiquement (‘green’-chemistry).

Nous ne pouvions associer nos parfums 100% naturels à  cette « euro-feuille » verte apposée dans des conditions floues sur des produits qui contiennent seulement 10% ou 20% de produits certifiés AB* et qui autorise même la présence de nanomatériaux (https://cosmosstandard.files.wordpress.com/2017/07/cosmos-standard20labelling20guide20v2-420280617.pdf – version de 2017 en anglais).

Pour éviter tout amalgame, nous avons préféré adopter la charte Bio-Organics (https://phoenicea.fr/index.php/notre-charte/) établie sur les critères suivants:

Charte Bio-Organics®

Les parfums et les cosmétiques marqués Bio-Organics sont assemblés avec:

           -100% de produits d’origine végétale.

           -la totalité des huiles essentielles utilisées labellisées AB*

           -des absolues que nous réalisons avec un seul solvant naturel : de l’alcool certifié AB*

           -une absence de produits obtenus d’animaux.

           -une absence de nanomatériaux.

           -une absence de produits végétaux transformés chimiquement artificiellement.

           -des produits non testés sur les animaux.

           -une transparence totale: pour chaque parfum, la liste INCI de chaque ingrédient utilisé est intégralement publiée.

Ces critères clairs et simples nous permettent de présenter des parfums naturels, assemblés à 100% avec des extraits végétaux certifiés AB* comme c’est le cas pour notre parfum AKHENAR. Pour nos deux autres parfums que nous avons édités à ce jour, ANGA et EÒLI sont des parfums 100% naturels, assemblés respectivement avec 99,65 et 99,7 % de produits certifiés AB*. Les fractions de pourcentage restantes non-AB correspondent à des extraits naturels en cours de certification.

 

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* La certification Agriculture Biologique AB est en France la seule certification garantie par l’état pour l’absence de produits chimiques synthétiques lors de la culture des plantes.

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